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Une aventure en un tome de 64 pages. Pas mal du tout MAIS : en début de lecture, et malgré les pistes semées par Charlier, on se rend assez vite compte que le pilote russe va tout faire pour s’approprier un « Stealth » et le ramener en territoire soviétique. Comment ?… ben là, c’est tout l’art d’un scénariste hors pair qui arrive à tenir le lecteur en haleine en balançant l’US Navy, bases et avions secrets, Las Vegas, espions et espionnes, fausses identités, combats aériens, luttes d’influence dans un cocktail fort savoureux.
Au dessin ?… une fois de plus Bergèse fait montre de son talent réel. Tant dans les scènes au sol qu’aériennes, il y va d’un graphisme au trait net, lisible, précis, méticuleux ; travaillant sur une documentation pointue.
C’est vrai qu’au fil des pages on se doute de ce qui va arriver, mais tout cela est servi comme un excellent menu dont les plats succulents arrivent petit à petit devant vous. Et des menus comme ça, j’en redemande.
4 internautes ont donné leur avis sur l'album BD Buck Danny, tome 44 : Les agresseurs, lui attribuant une note moyenne de 3,88/5. La chronique BD ci-dessus est prise en compte dans le calcul de cette moyenne.
Cette deuxième aventure du nouveau duo Charlier/Bergèse est un one shot et encore une réussite.
Charlier, toujours soucieux de coller à l'actualité du moment choisi comme cadre la base américaine ultra secrète de Nellis avec ses non moins ultra secrets avions furtifs Stealth.
Il développe comme souvent une nouvelle histoire d'espionnage, mais celle-ci est beaucoup plus crédible que les précédentes et n'est pas développée selon le classique schéma qui revenait souvent. Finies les organisations occultes d'espionnage de roman. Ici l'adversaire est nommé : l'URSS s'intéresse aux dernières avancées US, c'est tout à fait crédible.
Ensuite pour une fois, l'ennemi n'est pas désigné des son apparition. Charlier prend tout le temps nécessaire (l'album fait 62 planches) pour nous décrire l'arrivée du déserteur Soviétique, son accueil, les tests qu'il subit et son intégration au sein d'un escadron spécial américain. Et il arrive à nous le rendre vraiment sympathique et au dessus de tout soupçon. Au point que même si en début de lecture on s'attend à un coup fourré de la part de ce transfuge, très vite on ne trouve rien à lui reprocher (pas avant la fin de la page 36) et on finit par se demander si ce ne sera pas finalement un album qui jouera sur nos soupçon pour finalement révéler qu'il n'y avait rien à craindre. Un peu comme pour les Avions Fantômes du tome 33.
Donc de ce point de vue la construction du scénario innove, c'est réussi.
Côté illustration c'est un régal de voir évoluer et combattre ces différents jets sous la plume de l'hyper doué Bergèse.
Je reproche juste la scène finale de l'helico un peu bâclée (manque de place ?) Et la colorisation qui reste perfectible : fréquent manque de contraste dans les couleurs qui fait confondre les avions en avant-plan et le décor à l'arrière (ex, p.4 et 5). De même, encrage et couleurs donnent trop de consistance aux nuages (p.4) qui paraissent solides comme de la roche.
Alors encore bravo aux auteurs qui ont su nous régaler d'un album plus "adulte" qu'auparavant et qui nous donne toute la part d'action qu'on est en droit d'attendre.
La trame de tous les scénari de Buck Danny a toujours été simple: une situation de tension militaro-politique, ou un conflit armé ouvert, un ennemi incarné par un personnage et un dénouement en faveur des personnages de la série, porteurs du modèle occidental dont les U.S.A. sont le garant.
Charlier a su durant environ quarante ans décliner sous cette forme ce mécanisme narratif, de la Seconde Guerre Mondiale à la Perestroïka.
C'est ce qui fait la particularité de cette série unique: Buck Danny peut-être vu comme des aventures simples pour fans d'aéronautique, mais on peut aussi les aborder comme un moyen de resituer les enjeux stratégiques de la seconde moitié du XXième.
Dans cet épisode, l'histoire en elle même et ses éléments sont une nouvelle fois très simples: face à l'avance technologique des recherches U.S. en matière d'avions furtifs (F-22 , F-117 ,B-2...), la chasse soviétique forme un de ses meilleurs pilotes pour qu'il infiltre l'U.S.A.F en feignant de demander l'asile politique. Ce vrai-faux transfuge, et le MIG-29 qu'il a livré seront mis au secret à Nellis A.F. Base, où il aura l'occasion de recueuillir des infos de la plus haute importance...Bien sûr sa mission sera mise en échec par Buck, Sonny et Jerry...
Dire que tout cela est cousu de fil blanc est vrai, mais je répondrai pas plus que d'habitude. En fait ce qui m' a plu, c'est une nouvelle fois le fond politique qu'il y a derriere l'aventure: les dialogues parlent tantôt de l'U.R.S.S., tantôt de la Russie ! Et ce n'est pas le fruit du hasard: Charlier, en fin observateur, avait compris l'écroulement imminent de l'Union Soviétique au bénéfice d'une Fédération d'Etats dominée par la Russie...
Rappelons nous qu'une année après la parution de ce tome, le mur de Berlin tombait...
Un mot pour dire que le dessin de Bergèse est, comme depuis qu'il a repris le série, très bon; dommage qu'il ne soit pas toujours mis en valeur par la colorisation (quelle drôle de couleurs de peau...). Les personnages sont réussis, particulièrement expressifs, et les avions et navires sont de toute beauté.
Comme mes prédécesseurs l'ont souligné, il s'agit de la dernière aventure que Charlier a pu achever, et c'est avec une nostalgie aussi grande que le plaisir qu'elle m' a donné que je l'ai lue, relue, et une nouvelle fois, etc...
J’ai trouvé ce tome 44 assez distrayant. Bon, les dessins ne sont vraiment pas beaux comparés à ce que Bergèse nous offrira par la suite. A noter que c'est la dernière fois que Charlier s'occupera du scénario de la série. Il y a quelques petits défauts qui, combinés, donnent ma note. On sait à l'avance que Joe Bronsky n'est pas très clair, et cela se confirmera par la suite. Sonny Tuckson, ce texan assez idiot, ne m'a pas plu du tout, car il a une personnalité assez vide (il est sensé faire rire le lecteur). Buck Danny est comme toujours très bavard et trrrès important! (humour). Les couleurs ont bien vieilli. Le scénario prépare trop l'action, et au final il ne se passe pas grand chose. les 64 pages ont été très longues à lire (les auteurs aiment les phylactères), mais c'est intéressant, graphiquement étonnamment réaliste, et d'une fiabilité scénaristique çà toute épreuve, même si certains dialogues sont trop scolaires. A lire (je l'ai eu à 5€, je ne regrette pas mon acquisition). À lire.